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Astuces ma bimbo pour mes amies ... <3
Je vous adooore <3

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    Voici la liste!!


    La rose, Pierre Ronsard :

    Mignonne, allons voir si la rose
    Qui ce matin avait éclose
    Sa robe de pourpre au soleil
    A point perdu cette vêprée
    Les plis de sa robe pourprée
    Et son teint au vôtre pareil.

    Las ! voyez comme en peu d'espace,
    Mignonne, elle a dessus la place,
    Las, las ! ses beautés laissé choir !
    O vraiment marâtre Nature
    Puisqu'une telle fleur ne dure
    Que du matin jusque au soir !

    Donc si vous me croyez, mignonne,
    Tandis que votre âge fleuronne
    En sa plus verte nouveauté,
    Cueillez, cueillez votre jeunesse :
    Comme à cette fleur la vieillesse
    Fera ternir votre beauté.





    Le petit prince et la fleur, Saint-Exupéry :

    « Le petit prince traversa le désert et ne rencontra qu’une fleur. Une fleur à trois pétales, une fleur de rien du tout...
    - Bonjour, dit le petit prince.
    - Bonjour, dit la fleur.
    - Où sont les hommes ? demanda poliment le petit prince.
    La fleur, un jour, avait vu passer une caravane :
    - Les hommes ? Il en existe, je crois, six ou sept. Je les ai aperçus il y a des années. Mais on ne sait jamais où les trouver. Le vent les promène. Ils manquent de racines, ça les gêne beaucoup.
    - Adieu, fit le petit prince.
    - Adieu, dit la fleur. »





    Dame souris trotte, Verlaine :

    Dame souris trotte,
    Noire dans le gris du soir,
    Dame souris trotte,
    Grise dans le noir.
    On sonne la cloche :
    Dormez, les bons prisonniers,
    On sonne la cloche :
    Faut que vous dormiez.
    Pas de mauvais rêve :
    Ne pensez qu’à vos amours,
    Pas de mauvais rêve :
    Les belles toujours !
    Le grand clair de lune !
    On ronfle ferme à côté.
    Le grand clair de lune
    En réalité !
    Un nuage passe,
    Il fait noir comme en un four,
    Un nuage passe
    Tiens, le petit jour !
    Dame souris trotte,
    Rose dans les rayons bleus,
    Dame souris trotte :
    Debout, paresseux !




    Les chats, Charles Baudelaire :

    Les amoureux fervents et les savants austères
    Aiment également, dans leur mûre saison,
    Les chats puissants et doux, orgueils de la maison,
    Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires

    Amis de la science et de la volupté
    Ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres;
    L'Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
    S'ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

    Ils prennent en songeant les nobles attitudes
    Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
    Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin;

    Leurs reins féconds sont plein d'étincelles magiques
    Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
    Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.




    Le petit prince :

    Première rencontre il y a six ans, j'avais une panne dans le désert du Sahara. Quelque chose s'était cassé dans mon moteur. et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparais à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours. Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille miles de toutes les terres habitées. J'étais plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé.



    une nouvelle dictée :

    Un petit poisson, un petit oiseau S'aimaient d'amour tendre Mais comment s'y prendre Quand on est dans l'eau Un petit poisson, un petit oiseau S'aimaient d'amour Mais comment s'y prendre Quand on est là-haut Perdu aux creux des nuages On regarde en bas pour voir Son amour qui nage Et l'on voudrait bien changer Ses ailes en nageoires Les arbres en plongeoirs Le ciel en baignoire Mais comment s'y prendre Quand on est dans l'eau On veut que vienne l'orage Qui apporterai du ciel Bien plus qu'un message Qui pourrait d'un coup Changer au cours du voyage Des plumes en écailles Des ailes en chandail


    René-François, Ah ! le cours de mes ans... :

    Je ne maudirai pas le jour où je suis né. Si Dieu m'a fait souffrir, il m'a beaucoup donné, Je ne me plaindrai pas d'avoir connu la vie. De la félicité que j'avais poursuivie Le trop vaste horizon s'est aujourd'hui borné, J'attends, calme et rêveur, ce qui m'est destiné ; Qu'importe l'avenir ? mon âme est assouvie. L'arbre de ma jeunesse était ambitieux , Fou d'espoir et de sève, hélas ! et les orages, Secouant sa verdure, en ont semé les cieux... Mais le doux souvenir est le glaneur des âges, Et l'oubli n'a jamais si bien tout effacé Qu'il ne reste une fleur dans le champ du passé.




    Etoiles filantes

    Dans les nuits d'automne, errant par la ville,
    Je regarde au ciel avec mon désir,
    Car si, dans le temps qu'une étoile file,
    On forme un souhait, il doit s'accomplir.

    Enfant, mes souhaits sont toujours les mêmes :
    Quand un astre tombe, alors, plein d'émoi,
    Je fais de grands voeux afin que tu m'aimes
    Et qu'en ton exil tu penses à moi.

    A cette chimère, hélas ! je veux croire,
    N'ayant que cela pour me consoler.
    Mais voici l'hiver, la nuit devient noire,
    Et je ne vois plus d'étoiles filer.



    L'avare et son fils

    Par je ne sais quelle aventure,
    Un avare, un beau jour, voulant se bien traiter,
    Au marché courut acheter
    Des pommes pour sa nourriture.
    Dans son armoire il les porta,
    Les compta, rangea, recompta,
    Ferma les doubles tours de sa double serrure,
    Et chaque jour les visita.
    Ce malheureux, dans sa folie,
    Les bonnes pommes ménageait ;
    Mais lorsqu'il en trouvait quelqu'une de pourrie,
    En soupirant il la mangeait.
    Son fils, jeune écolier, faisant fort maigre chère,
    Découvrit à la fin les pommes de son père.
    Il attrape les clefs, et va dans ce réduit,
    Suivi de deux amis d'excellent appétit.
    Or vous pouvez juger le dégât qu'ils y firent,
    Et combien de pommes périrent.
    L'avare arrive en ce moment,
    De douleur, d'effroi palpitant.
    Mes pommes ! Criait-il : coquins, il faut les rendre,
    Ou je vais tous vous faire pendre.
    Mon père, dit le fils, calmez-vous, s'il vous plaît ;
    Nous sommes d'honnêtes personnes :
    Et quel tort vous avons-nous fait ?
    Nous n'avons mangé que les bonnes.