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La Légende

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La Légende est l'histoire de notre Royaume. Elle retrace la vie d'errance de notre Fondateur. Il y a très longtemps, il a rédigé ses aventures et ses épreuves, il a consigné ce qui l’a poussé à quitter les siens et lui a permis d'en arriver à la fondation de notre Civilisation, Sa Civilisation...
Bonne lecture...



Chapitre I


Je ne sais ce qui m’a pris ce jour de printemps, lorsque je décidai de prendre la route, mais j’étais loin de me douter de ce que cette décision allait changer dans ma vie.
C’était donc un jour comme un autre, où je partis. Au début, j’étais seul. Mais très vite, je me rendis compte que nous étions quelques-uns à errer sans but, à marcher sur les chemins pour voir ce que la vie nous réservait. Je rejoignis donc un petit groupe, de jeunes et de plus vieux, qui se dirigeaient vers le Nord en direction de la Mer.
La Mer. Je ne l’avais encore jamais vue. J’en avais entendu parler bien sûr. Certains soirs, devant la cheminée de la taverne de mon village, nous nous retrouvions pour écouter les récits des voyageurs et les légendes. Ces récits n’avaient fait, en moi, qu’attiser le feu de mon attirance pour Elle. Tout comme mes camarades, je me dirigeais vers Elle, au gré des aventures et de la bonne fortune.
De la chance, il nous arrivait d’en avoir. Ces jours de beau temps où la chasse était bonne et nous nourrissait, où la forêt était calme et nous abritait. Mais d’autres jours, la chance semblait nous quitter et nous suivions notre route sans dire un mot, en essayant de ne pas penser à la faim qui nous tiraillait.
De temps à autre, nous arrivions dans une ville. L’agitation, la foule, le bruit, les odeurs, tout cela nous enivrait. Parfois nous trouvions un peu de travail et cela nous permettait de continuer plus loin sans trop souffrir des manques.

Chapitre II


Et un jour, après de nombreux mois et de nombreux pas, nous La vîmes enfin. Elle était là, devant nous, grande étendue paisible. Elle était si belle. A ce moment-là, nous nous sommes juré de ne jamais La quitter. Nous suivîmes la côte pendant encore quelque temps. Un jour, arrivés aux portes de l’hiver, nous vîmes que nous étions aux abords d’une cité, une cité portuaire, peuplée principalement de pêcheurs.
Nous décidâmes d’essayer d’y passer l’hiver. Les hivers précédents ayant été assez difficiles, il nous semblait que cette idée n’était pas si mauvaise que cela, finalement.
Nous vécûmes quelques temps de petits boulots. Ils nous permettaient de gagner assez pour survivre, mais nous épuisaient terriblement. Petit à petit, notre groupe fut de moins en moins soudé et certains d’entre nous commencèrent à aller tenter leur chance ailleurs.
Nous n’étions plus beaucoup, le jour où on me parla de ce travail. Il s’agissait de s’embarquer sur un navire qui faisait voiles vers l’inconnu. Explorer l’immensité de la Mer. C’était risqué mais l’idée me séduisait. N’étais-ce pas la Mer qui m’avait amener jusque là et n’avais-je pas pris une décision semblable il y avait déjà quelques années.
Je m’embarquai donc à bord de la Gloire des Flots, un très beau navire commandé par un type pas très recommandable, tout comme la plupart des gars qui se trouvaient également là.

Chapitre III


Les débuts furent assez faciles. Le travail était rude mais j’y étais habitué. Cela faisait déjà quelques temps que nous étions partis. Nous trouvions de temps à autres une île où nous pouvions refaire les stocks de vivres et de boisson. A chaque escale nous étions un peu moins. Certains rejoignaient la liste des disparus. Certains décidaient de refaire leur vie là, d’autres ne donnaient plus aucun signe de vie, écroulés au fond d’un bar ou étendus dans une ruelle sombre.
Le travail était de plus en plus difficile et l’ambiance se dégradait de semaines en semaines. Mes instincts solitaires m’isolèrent petit à petit de mes camarades. Je me retrouvais souvent sur le pont à observer la Mer d’un air songeur, à me demander ce qui pouvait bien se trouver au-delà.
La Mer commençait à perdre de son charme. Je me surprenais de plus en plus souvent à espérer me balader dans une forêt verdoyante, escalader des montagnes, voir les neiges éternelles,… J’avais envie de changement, de variété.

Chapitre IV


Un jour, nous vîmes un chapelet d’îles apparaître à l’horizon. Elles semblaient magnifiques. Nous nous dirigeâmes vers celle qui se trouvait le plus à l’est. Elle me paraissait être fantastique.
Plus nous nous approchions, plus mes camarades devenaient silencieux. Il semblait y avoir quelque chose de spécial à l’œuvre là. Nous ne trouvâmes pas de port. En fait, l’île semblait déserte, il n’y avait pas la moindre trace de quoi que ce soit de vivant.
Le commandant décida d’envoyer un petit groupe d’entre nous sur terre avec les canots pour essayer de trouver de l’eau. Celle-ci commençait à manquer mais il ne désirait pas s’attarder là. Je faisais partie de ce groupe.
Arrivé sur la plage nous nous séparâmes pour explorer les abords et voir ce que nous pouvions y trouver. J’errai quelques temps et ne trouvai pas grand-chose. Je décidai de retourner aux canots pour y retrouver les autres.
Quand j’arrivai sur la plage, ma surprise fut de voir que les canots n’étaient plus là, que je venais de rejoindre la liste des disparus.

Chapitre V


Je me retrouvai donc seul sur cette île. Je n’avais aucune idée de où j’étais ni de ce que j’allais trouver ici, mais ça j’y étais habitué. Ce qui était plus inquiétant c’était cette impression de quelque chose de néfaste à l’œuvre par ici. Ou plutôt de quelque chose en colère. Je décidai de ne pas trop m’attarder sur cette plage et m’enfonçai dans la forêt. Il fallait que je trouve un endroit sûr pour y passer la nuit. Le jour n’allait pas tarder à décliner et je n’avais pas très envie de passer la nuit seul dans un endroit si inquiétant. Je trouvai finalement un genre de couvert près d’une falaise. L’endroit m’avait l’air suffisamment sécurisant pour l’instant. Et il ne fallait pas être trop difficile, je ne savais pas ce que cette île allait encore me réserver comme surprise.
La première surprise fut les cris. Dès que la nuit fut tombée, je commençai à entendre des cris lugubres, inhumains, comme ceux d’un animal, un très grand animal. Dans ces cris on reconnaissait de la tristesse mais aussi de la colère et de la haine. C’était vraiment effrayant.

Chapitre VI


Le lendemain fut consacré à l’exploration et à la recherche de nourriture. Je me dirigeai vers l’intérieur de l’île. Je voyais qu’il y avait des montagnes couvertes de neige devant moi. C’est à ce moment que je me rendis compte que ces images correspondaient exactement à celle que je voyais dans mes rêves sur le bateau.
Je trouvai de l’eau et quelques fruits pour mon repas. Et je continuai mon chemin, comme avant.
Par moment j’avais l’impression de voir passer une ombre sur le sol, une grande ombre. Mais le temps que je lève la tête il n’y avait plus rien.
Je cherchai un nouvel endroit pour ma nuit et découvris une grotte à proximité d’une cascade. L’endroit était très joli mais il y avait encore cette impression. Je trouvai donc plus prudent de m’éloigner un peu et de dormir dans les arbres. Cela faisait déjà quelques années que je n’avais plus eu à faire cela mais je me débrouillais encore assez bien.
Ce fut une très bonne idée car, une fois la nuit tombée, je le vis enfin.

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