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MangakaChibika



Chapitre 11 à 20

Chapitre 11
Je ne sais pas trop quoi faire. Suivre Loane, ou aller en cours ? Je ne sais pas quoi faire, à part crier à Loane de revenir. Mais il faut que j’agisse, car si je reste plantée là, ça ne m’aidera pas. Je réfléchis. J’essaie de le faire rapidement, mais bien. C’est trop dur… Bon, je ne vais quand même pas abandonner ma petite chérie Loane, alors je vais la suivre. Je dévale en courant cette immense pente. Je glisse, et je tombe. Je me relève immédiatement. Mes chaussures dérapent sur les graviers. Je cours de toute allure. J’essaie de tenir le coup. Je ne fais même plus attention aux voitures quand je dois traverser. Je traverse plusieurs routes. Un camion manque de me percuter. Mais j’utilise le sprint total pour éviter de me faire écraser. J’ai eu chaud. Heureusement que le camion a pilé. Bon, tout va bien, mis à part que 3 voitures qui se trouvaient devant le camion se sont rentrées dedans. Tempis, je continue à courir. Je me retrouve dans un petit chemin, au milieu des champs. Loane est à peine à dix mètres de moi. J’ai réussi à bien la rattraper, mais il faut que je continue. Les sacs penchent mon dos en arrière. Ils doivent bien peser 8kg chacun. Mon dos manque de se casser en deux. Voire même en trois. Je n’ai pas assez de force, je ne pourrais pas tenir.


Chapitre 12
Je ne cesse de courir. Amélie me suit toujours. Je la sens épuisée. J’aimerais m’arrêter pour me reposer, mais je ne peux pas. Il faut que je continue à courir. Je le ferai s’il le faut. Pour Saphir. Je vois quelque chose de violet au loin, qui semble vouloir me bloquer le passage. C’est une fille. Elle a deux longues tresses qui lui tombent sur les hanches. Elle a les yeux noirs, et la peau violette. Je la trouve bizarre. Pourquoi me bloque-elle le passage ?
Je suis obligée de m’arrêter. Elle ne veut vraiment pas que je passe, on dirait. Du coup, Amélie me rattrape en moins de 10 secondes. Elle court vite. Quand elle arriva, je vis son dos courbé, ce qui m’inquiéta.
« Que fais tu… Loane … ? » Me dit Amélie, essoufflée.
Je pointe du doigt la fille violette devant moi, et je lui réponds :
« Elle. Elle me bloque le passage. Elle me fait peur, je ne sais pas qui c’est. »
La fille violette fronce les sourcils.
« C’est Lilas » Me répond Amélie.
« Tu la connais ? » lui dis-je.
« Oui, c’est une nouvelle au lycée »
« Tu es sûre ? Elle ne me dit rien pourtant… »
« Oui, je suis sûre, je l’ai vue l’autre fois »
« Elle est dans ta classe ? »
« Je ne sais pas, demande lui. » Me dit Amélie
« Ok. » Terminai-je.
Je m’avance vers cette certaine Lilas, et je lui demande :
« Tu es dans quelle classe ? »
Elle me regarde de travers, puis s’en va en courant dans un chemin de hautes herbes.
Je me tourne vers Amélie et je lui dis : « O-Key. »


Chapitre 13
Elle allait me tuer, cette fille bizarre. Elle a parlé, avec sa copine. Je ne sais pas comment elle a fait. Donc j’ai préféré m’en aller en courant. Je n’ai pas pris un chemin très adapté. Je suis pieds nus, et je prends un chemin d’hautes herbes. Enfin, ce n’est pas l’herbe qui me dérange, au contraire : c’est les orties. J’arrive près d’une rivière. Juste après la rivière, un bâtiment en pierres qui a l’air très ancien. Il est juste au début de la forêt de chênes. Je ne l’avais jamais remarqué. En même temps, les plus grands chênes de la forêt semblent jouer le rôle de la cacher. Sur ce magnifique bâtiment en pierre, du lierre et de la mousse. Comme les temples de la jungle dans Minecraft…
Bref, il faut que j’arrête de rêver comme ça. Je suis peut être différente des autres car je n’arrive pas à parler, mais j’ai quand même quelque chose que personne n’a (enfin, dans mes connaissances…) : Le débordement d’imagination. Tout le monde me complimente, car j’ai beaucoup (même des fois trop) d’imagination. Je fais beaucoup de fictions, que je fais lire à mes proches, qui m’en redemandent une fois la fiction terminée. Je pense que c’est naturel, car avoir de l’imagination me semble normal chez un être humain…
Quelqu’un qui n’a pas d’imagination du tout, c’est Damian. Il ne pense qu’a sa guitare électrique, et à sécher les cours. Mais bon, c’est quelqu’un de sympa après tout. C’est le premier à avoir été vers moi à mon arrivée dans ce nouveau lycée. Il a commencé à me parler, avec un sourire. Mais je n’ai pu déchiffrer ce qu’il me disait. C’est aussi le premier à se rendre compte de mon don inhumain : Malgré que je sois muette, j’arrive à écrire et parfois comprendre le français. Pour écrire, il m’a fallu beaucoup de cours, et beaucoup d’entraînement. Ça a été dur, j’ai même failli abandonner plusieurs fois. Mais un jour, je me suis rendue compte que c’était bien, de pouvoir écrire. Alors, je m’y suis mise à fond, et j’ai beaucoup bossé. C’est donc maintenant comme ça que j’arrive à écrire et a lire sur les lèvres, même si il me manque encore beaucoup à découvrir.
Je reste bouche bée devant ce bâtiment. J’ai envie d’y rentrer, mais je n’ose pas. D’avoir marché sur des orties fait que ça me brûle en dessous les pieds. C’est juste horrible. Mais bon, je ne vais pas mourir, après tout. J’hésite longuement. J’y vais, ou je rentre chez moi ?



Chapitre 14
Loane est devant moi. Elle regarde Lilas partir en courant. Elle se retourne vers moi et me dit :
« O-Key. »
Elle me regarde dans les yeux et tombe d’épuisement. Je la rattrape a ras du sol, et j’essaie de la réveiller en lui disant ces quelques paroles :
« Loane, réveille toi choupette, c’est Amélie. Allez, Saphir t’attend, tu veux le voir oui ou non ? »
Malgré que je lui parle, elle ne se réveille pas. J’abandonne nos sacs sur ce chemin de cailloux, je la prends sur mon dos et continue le chemin. Elle est tellement légère que son poids est égal à ceux de nos deux sacs ensembles. Donc ça revient au même. J’espère qu’elle se réveillera bientôt, et j’espère aussi qu’elle ne m’en voudra pas trop d’avoir abandonné nos sacs. Je vais envoyer un message à Edwin pour lui demander de nous ramener les sacs, quand il aura terminé sa journée.


Edwin
Moi : Edwiiiin ! <3 Tu nous ramèneras nos sacs ? <3
Edwin : Pourquoi vos sacs ? x’) <3
Moi : Je t’expliquerais, c’est une longue histoire…
Edwin : Comment ça, une longue histoire ?
Edwin : Et tu ne m’a rien dit ? :O <3 ;)
Moi : Je te dirais plus tard, je te dis…
Edwin : Sa ne va pas ?
Moi : Si, mais j’ai juste 35Kg sur le dos, et ça commence à peser…
Edwin : C’est une blague ? XD <3
Moi : Non Edwin, je ne rigole pas, je dois vraiment te laisser…
Moi : Tu nous ramèneras nos sacs ?
Edwin : Où ?
Moi : Petit chemin de la forêt ?
Edwin : Ok je vois à ce soir. <3
Moi : Merci <3


PS : Nous ne sommes pas en couple, hein, on se fait des cœurs entre potes.
Loane est trop lourde. Peut-être un peu plus que les deux sacs, en fait. Mais bon, je ferais tout pour elle, je ne vais pas la laisser comme ça, la pauvre…



Chapitre 15
Loane est trop lourde. J'en peut plus. J'ai fait à peine la moitié du chemin. Ma colonne vertébrale se courbe, on dirait. J'espère que ce n'est qu'une impression...
J'arrive peu à peu à destination: Chez Saphir.
Pourvu qu'il soit là.
J'ai plus qu'à passer le pont et je suis arrivée.
J'envoie un message a Saphir, pour vérifier si il est chez lui.
Sinon je fais demi-tour et je vais chez moi, histoire de mettre Loane au chaud.


Saphir
Moi: Salut chou t'es chez toi? <3
Saphir: Oui chou et toi? <3
Moi: J'arrive chez toi alors. <3
Saphir: Ok je suis dehors. <3
Moi: Dehors? Pk? <3
Saphir: Parents partis, pas les clés :/ <3
Moi: Ok je passe et on va chez toi? <3
Saphir: Ok tant mieux j'ai trop froid. <3
Moi: Pauvre chou. <3
Saphir: Plains-moi. :3 <3
Moi: Je te plains mon chou. :3 <3
Saphir: Moi j'taime. :D <3
Moi: Pas moi chou ;) <3
Moi: Je déconne tkt mdrr xD <3
Saphir: J'espère ouais :) <3

J'arrive devant chez Saphir.
Il est en boule devant sa porte d'entrée, emmitouflé dans sa veste.
Il regarde Loane, crispée par le froid.
Sa réaction a été de courir vers nous, d'enlever sa veste, et porter Loane en l'enroulant dans sa veste.

-Salut chou, on va chez moi? lui dis-je
-Salut chou, oui ça sera toujours mieux que dehors.


Chapitre 16
Nous marchons jusqu'à chez Amélie, avec Loane sur mon dos. Je ne sait pas qui j'aime en faite... Loane, ou Amélie? Une sera déçue, l'autre heureuse. Manque de pot, j'aime deux meilleures amies. Et je pense que toutes deux m'aiment. Sauf Loane. Je en sait pas si elle m'aime, finalement... Mes pensées sont lourdes. Je n'arrive pas à retirer leur prénom de ma tête. Amélie. Loane. Je ne sait pas... Et si elles ne m'aimaient pas? Non, non... Sinon Amélie ne m'aurait pas amenée chez elle... Et Loane ne serait pas venue a pied chez moi, l'autre jour... J'ai besoin de quelqu'un. Quelqu'un comme Tiago, qui saurait quel choix faire pour moi. Mais il n'est pas là... J'ai comme l'impression qu'il a disparu... J'aimerais partir à sa recherche, mais le monde est si vaste...

-Saphir, ça va chou? me dit Amélie.
-Oui chou, t'inquiètes... lui répondais-je avec peur.
-Je suis sûre que tu mens.
-Pourquoi je te mentirais?
-Ça s'entend dans ta voix, quand tu me caches quelque chose.
-Eh bien, non, tu te trompes, je vais très bien.
-Saphir.
-Quoi?
-Arrêtes de mentir.

Je soupire, et je me tais. Elle s'arrête et me regarde. En attendant, je continue à marcher.

-Saphiiiir... me dit-elle en restant plantée au même endroit, la tête baissée, les bras croisés, et ses cheveux lisses qui tombent par terre.


Chapitre 17
Il m’énerve. Saphir m'énerve. Je sens dans sa voix que quelque chose le tracasse, mais il fait comme si de rien était et m'ignore. J'imagine le pire, je ne sait pas pourquoi. Il a l'air triste.
Alors, je me plante au milieu de la route, je croises les bras et je baisse la tête.
Puis, il me dit:
-Loane est lourde, chou, continue à marcher avant que je m'écroule. me dit-il.
-Tant pis, je bouge pas de là tant que tu me dis pas ce qu'il ne va pas.
-Chou, commences pas...
-Pourquoi pas?
-Je te dirais une fois arrivé.
-Promis chou?
-Promis.
-Merci mon petit chou!


Chapitre 18
Je réfléchis.
Amélie m'énnerve, elle veut toujours savoir tout...
Il faut que je trouve une bêtise à lui dire, je ne vais quand même pas lui dire ce que je pense réellement, enfin, ça serait bizarre de lui dire...
Surtout impossible en faites...
Je ne me vois pas lui dire que je l'aime, surtout que j'hésite encore entre elle et Loane.
Bref, il faut que je réfléchisse.
Nous sommes à quelques pas de chez elle, et je n'ai pas encore trouvé de solution.
Que faire? Surtout si Loane se réveille au moment où je lui dis.
Il y aura une ambiance tendue, et je vais me faire passer pour un gros débile de la vie...
Nous montons les marches menant à sa terrasse. Elle sort ses clés, et ouvre la porte d'entrée. Je sent toute la chaleur sortir de la maison pour aller vers nous.
Ça me fait tellement du bien, après toutes ces heures passées dans le froid...
-Dépêche toi de rentrer, me dit Amélie avec sa voix douce.
Je rentre, avec Loane sur le dos. Je vais vers le salon, et pose délicatement Loane dans le canapé. Son visage est crispé par le froid. Elle tremble, on dirait.
C'est bizarre, je n'ai jamais vu ce genre de choses...
C'est un peu comme dans les films, quand le meilleur ami du personnage principal fait un malaise, et qu'il ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe.
Ça me fait un peu cette sensation là.
Je suis à la fois content qu'elle respire, mais je m'inquiète car elle n'a pas parlé depuis qu'elle s'est évanouie. Un évanouissement ou un malaise?
Je n'en sait rien, c'est donc ça le problème...
Je m'assied à ses côtés, et je caresse ses doux cheveux bruns.
Elle tient tellement à ses cheveux... En primaire, elle les avait courts, très courts. Ça lui faisait un genre de carré, mais un peu plus bas que les épaules. Ils ont bien poussés depuis car ils lui arrivent maintenant en bas du dos. Ces cheveux sont magnifiques! j'en ai jamais vu d'aussi beaux. Ceux d'Amélie sont plus longs, mais je préfère largement la couleur de cheveux de Loane que celle d'Amélie.
Les cheveux blonds, ça fait trop banal. Mais Loane n'a pas le châtain de toutes les autres filles. Le sien est juste exceptionnel!


Chapitre 19
Saphir est assis auprès de Loane. Il lui caresse les cheveux, tandis que moi, j'essaie d'appeler un médecin pour elle. Aucun médecin ne peut la prendre...
Mais heureusement, elle ouvre un œil au même moment.
-Saphir... dit elle d'une voix fatiguée.
-Loane. lui répond Saphir.
-Je suis où...?
-Nous sommes chez Amélie, tout va bien.
-J'étais où...?
-Tu t'es évanouie sur le chemin.
-Quel chemin...? Je faisait quoi...?
-C'est une longue histoire chérie.
-Dis-moi...
-Plus tard, il faut d'abord que tu soit rétablie.
-Je vais très bien, je ne vois pas le problème...?
-Loane, écoute chérie. Il faut que tu te reposes, tu sais, c'est important. Et puis, ons 'en fiche de ce qu'il c'est passé avant. Tu es là, en bonne santé, donc tout va bien, il ne faut surtout pas que tu t'inquiète.
-Tu es sûr...?
-Sûr chérie.


Chapitre 20
Grâce aux paroles de Saphir, je vois que Loane ouvre peu à peu les yeux, et un petit sourire apparaît sur son visage.
La voix de Saphir doit lui faire du bien.
Elle l'aime, donc elle doit se sentir bien en sa présence.
Moi aussi.
Je me sent tellement bien quand Saphir est près de moi.
Je ne sait pas si je suis amoureuse, mais ça me fait quelque chose.
Quand je le vois, quand il me parle, quand je lui répond... Quand il est là, juste à côté de moi. Je sent son merveilleux parfum.
Un parfum assez doux, qui me transporte loin, très loin.
Dans un magnifique pays ensoleillé, ou tout est fait de marbre.
Je m'emporte des fois même un peu trop.
Mais ce n'est pas ma faute...
Je suis de nature rêveuse, donc je n'y peut rien.
Saphir caresse le front de Loane, puis il lui dit:
-Ferme les yeux, ma puce. Repose-toi, tu en as grand besoin.
Loane s’exécute, ferme les yeux, et commence à s'endormir.
Saphir se lève, et viens à côté de moi.
Puis, il me dit en chuchotant d'une voix très douce:
-Il faudrait la laisser se reposer. Tu n'as pas une couverture pour elle?
-Si. je lui réponds.
Je vais chercher une couverture de velours. Elle est super douce et moelleuse. Elle est superbe pour quand on a froid.
Je déplie la couverture, et je la pose délicatement sur Loane, qui se trouve en position fœtale sur mon canapé. Puis, elle me répond d'une voix fatiguée:
-Merci...